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On the road (bon, en fait, dans le métro) vers des terres lointaines et sauvages (la banlieue) pour la Journée du Conseil Scientifique de l'Afnic. « Repousser les limites de l'Internet » La première conférence va vous étonner.
On débute avec Catherine Letondal sur la conception d'un navigateur Web post-effondrement. « Résilience ou sobriété ? Exploration des interactions pour un navigateur Web résilient à un Internet dégradé »
Déjà, il faudra s'adapter à l'intermittence (courant électrique seulement de 10 h à 12 h, par exemple). Comment présenter cela à l'utilisateur ? Quelle IHM pour l'asynchronisme ?
@tth UUCP avait raison !
@bortzmeyer On fait comment pour alimenter un serveur solaire en Bretagne ?
@alexandressi @bortzmeyer oh le vilain troll 
@marc @alexandressi Tout le monde sait qu'il fait toujours beau en Bretagne.
@bortzmeyer @marc Pas cette année en tout cas, parole de Rennais !
@alexandressi @marc L'oratrice travaille à Toulouse, ça crée un biais.
@alexandressi @bortzmeyer ah, oui, Rennes, c'est un micro clima d'humidité. C'est le seul endroit où j'ai pris l'eau cet été les 4 trajets Alsace <-> Bretagne que j'ai effectué...
@alexandressi On pleure. L'hypothèse de départ est un effondrement, pas un choix.
@bortzmeyer mmmmm c'est valable également pour les serveurs ? Et après, de toute façon, je pense qu’en cas d'effondrement de cette nature, avec ce type d'impact, nous aurons autre chose à faire que d'aller sur le Net, comme par exemple trouver à bouffer ou cultiver la bouffe (ben oui, avec 2 h d'électricité par jour, la chaîne du froid n'existera plus…).
@mageekguy Ne soyons pas binaires : entre la civilisation que nous avons maintenant, avec de l'Internet partout et tout le temps, et le retour au feu dans les cavernes, il y a plein d'autres possibilités.
@bortzmeyer j'ai tendance à être réaliste dans ce genre d'exercice : croire qu'il y aura un effondrement qui permettra de conserver certaines choses du monde d'aujourd'hui me semble très utopique. Les besoins de base vont être les premiers impactés (eau, nourriture) par le manque d'énergie. À partir de là, ils seront privilégiés puisqu'indispensables à la survie. De mon point de vue, je ne suis pas binaire, je suis logique et réaliste. Et je peux comprendre que ça peut piquer.
@mageekguy @bortzmeyer imaginer un effondrement très soudain et intense, c'est pas nécessairement réaliste.
Et à l'inverse, un effondrement progressif dans lequel on a encore une bonne partie de nos technologies, juste dégradées, c'est pas utopique.
@StrepsipZerg @mageekguy Oui, c'est l'hypothèse de départ du travail que présentait Catherine Letondal.
@bortzmeyer ça paraît difficile à assimiler pour certains 
@bortzmeyer @StrepsipZerg progressif ou brusque, ses conséquences finales seront les mêmes. S'il est progressif, nous aurons juste plus de temps pour nous y adapter. Et je doute que disposer d'un client HTTP adapté au contexte soit une priorité à ce moment-là, du moins si l’humanité souhaite survivre, ce qui reste à prouver. Et je doute qu'il soit progressif, parce que le le chaos est brutal, et c'est corroboré par les faits : le réchauffement climatique est beaucoup plus rapide qu’escompté.
@mageekguy @StrepsipZerg La différence pertinente n'est pas progressif vs. brusque mais total (retour à l'âge des cavernes) vs. partiel.
@bortzmeyer @StrepsipZerg Je n'ai jamais parlé de l'âge des cavernes, j'ai dis qu'en cas d’effondrement, notre priorité ne sera pas (plus) le Net, mais de trouver à boire et à manger. Ça nous ramène donc à avant la révolution industriel, donc aux alentours du 18em siècle, soit environs 550 000 ans avant l'âge des cavernes, en considérant que cela correspond au paléolithique.
@mageekguy @bortzmeyer @StrepsipZerg L’idée est justement qu’une possibilité même dégradée d’accéder à l’Internet pourrait être bien utile pour l’entraide, la recherche de ressources, pour s’organiser. Mais pour que cela soit possible, il faut peut-être l’anticiper un peu.
@letondal @bortzmeyer @StrepsipZerg Plus c'est complexe, plus c'est fragile. Et Internet, en terme de complexité, c'est quand même assez haut dans le classement. La chaîne de dépendance pour que ça tombe en marche et que ça fonctionne dans la durée est énorme, à tout point de vue. Du coup, avec 2 heures d’énergie par jour, j'ai du mal à voir comment le côté serveur va pouvoir fonctionner… L'exercice est sans nul doute pertinent, mais sur une base plausible. Là, pour moi, ce n'est pas le cas.
Puis surtout, faut arrêter d'aller prendre sa vision de l'effondrement dans les films et romans apocalyptiques et plutôt aller voir les sociétés qui se sont déjà effondrées, comme Haïti, le Soudan ou le Liban...
(même si oui, elles se sont effondrées localement dans un environnement global lui encore à peu près fonctionnel, ça fait une différence d'avec un effondrement collectif global)
@bortzmeyer j'ajoute que dans le contexte décrit, le recours à la radio pour les communications me semble bien plus pertinent que le développement d'un client adapté pour aller sur le net. Ça consomme peu, ne nécessite pas d'infrastructures physique énormes et dévoreuse d'énergie et de ressources…
@mageekguy Je ne comprends vraiment pas cet argument. La radio nécessite autant d'infrastructure (dit-il en regardant la base 5G sur l'immeuble d'à côté).
@bortzmeyer Pas de câbles, juste des antennes et des postes de radio qui consomment peu, ne dépendent pas de composants à la pointe de la technologie. C'est rustique au regard des technos de ce siècle, donc c'est un fallback bien plus cohérent post-effondrement qu'un client HTTP pour aller sur un Net qui risque de ne plus exister par manque d'énergie et d'entretien (parce que les composants nécessaires ne seront plus disponibles et que de toute façon, les gens vont s’occuper d'eux en priorité).
@mageekguy @bortzmeyer Totalement. ces gens dépensent du jus de cerveau en conneries au lieu de réfléchir aux problèmes concrets à résoudre maintenant , ca me tue.